Auteur/autrice : LM

…converser en tête à tête permet plus d’intimité et j’y suis plus à l’aise qu’en groupe où c’est toujours celui ou celle qui a la plus grande gueule qui mène la danse en imposant ses sujets.

Souvent incompris, pour ne pas dire marginalisés, nos sensibilités exacerbées sont d’autant moins faciles à vivre qu’on se sent anormal tant la société, par l’intermédiaire de nos relations et de nos proches, nous intime de grandir.

Ces dernières années je me suis vue me lever, prendre mon café avec, consulter compulsivement les notifications jusque dans les toilettes…

On dit aussi que si je n’avais pas le choix, je ne pourrais pas me permettre celui-là, que le choix que je fais est honteux vis-à-vis des autres qui n’ont pas le choix.

… il est des êtres pour lesquels la lutte n’est pas une affaire d’ego mal réglé et de jalousie mal placée.

Une fois compris qu’on est habité par une vision du monde opposée aux idées dominantes, on éprouve le besoin de s’entourer de semblables, ainsi que le désir d’agir.

Si tu te permets de me mépriser, alors que tu n’as fait que te reposer sur les lauriers de ta généalogie, tu me permettras de te renvoyer cordialement ton mépris : je milite pour la symétrie des relations.

Contre le fascisme qui vient, il faut, entre nous, des ponts plutôt que des murs, et que chacun se garde de devenir un fasciste qui s’ignore.

Je suis gentille mais j’ai aussi un grand potentiel dragon : ne t’avise pas à me prendre pour une conne, car je pourrais choisir de te mordre très fort en réaction.

Sur le quai du métro, l’affiche montre une jeune femme éveillée dans son lit, le réveil indique 3h46. Il est inscrit : « Virginie n’en veut pas à ses voisins. Avant c’était le froid qui la réveillait ».